Has'art'dez-vous 2019: on y retourne!

Bonjour à tous!

la dernière fois que je vous ai écrit, c'était... l'an dernier à la même époque! Ah oui, ça fait un bail....
Bon , et bien voici du nouveau!

Comme mon titre le laisse supposer, me voici de nouveau parmi les participant à ce 5è has'art'dez-vous. Je rappel le principe: une vitrine de commerçant=une œuvre et ce pendant un mois. La ville devient ainsi une galerie d'art géante.

L'an dernier j'avais exposé des cubes ajourés en suspension, dont l'intérieur était visible sur 3 faces et dessiné au stylo bille noir.

voilà ce que ça a donné:

Oeuvre pour Has'art'dez-vous 2018

Détail

Cette année, changement de ton!

On part sur un calligramme en forme d’œil et composé d'une seule et même phrase en boucle.
L'ensemble est au format A1 (60 x 84 cm), en recto verso, sur du papier 180g, encollé sur du carton plume.

Voici le visuel de base:

Par la suite, cette création numérique, une fois encollée sur son support, a été découpé en carrés, et suspendu sur 3 niveaux (1er, 2è et 3è plan). On se retrouve face à une image pixelisée et plus difficilement reconnaissable, laissant son message se découvrir sur le long terme, de façon plus insidieuse.

Voilà ce que ça donne:

D'abord on décompose l'image - phase 1. Ici le centre

phase 1 - le 2è plan

phase 1 - le 3è plan

Phase 2 - mise en place du fil de nylon pour la suspension

Phase 3 - suspension

Résultat

Voilà!

Maintenant le propos: de quoi ça parle?

Voici le texte qui accompagne mon travail:

The Eye (I See You)

Calligramme format A1

Olympe Lange

            Si l’ère du web nous apporté de grandes avancées, elle aussi contribuée à notre avilissement. Aujourd’hui les réseaux sociaux pullulent ainsi que les systèmes de notations. Nous sommes notés en permanence que ce soit sur la toile ou dans notre vie quotidienne, pour peu qu’on l’expose suffisamment pour qu’elle soit visible de tous. Nous nous soumettons volontairement au regard des autres, à leur surveillance.

Si, à une époque pas si lointaine d’ailleurs, la censure était de mise dans les journaux (télévisés ou non), aujourd’hui elle se fait plus insidieuse, et bien moins étatique. De nos jours, elle vient de nos propres paires, de nos semblables. Malheur à celui qui ne suit pas la norme, qui s’écarte un peu du chemin établi par sa communauté « d’amis » et/ou de followers, car il en faut peu à l’heure actuelle pour être banni de son groupe et que cela ait des répercussions sur notre quotidien hors des écrans, pouvant ainsi conduire à la perte d’emploi et à la précarisation.

Il faut donc rester dans le droit chemin, quitte à en perdre notre liberté de penser pour commencer, puis petit à petit notre liberté d’action. Tous conformes à une norme dictée par nous-même mais qui entravent un peu plus chaque jour nos faits et gestes…

Comme dit au début de cette article: on change de ton!

Voilou, a bientôt pour de nouvelles aventures!

Au plaisir de se rencontrer lors du vernissage de ce soir!